L’environnement peut avoir un effet néfaste important sur notre santé. Les polluants potentiels sont nombreux et leurs impacts variés. Des actions de prévention sont nécessaires afin de limiter ces impacts. Elles doivent répondre aux objectifs nationaux et régionaux (Plan régional santé environnement – PRSE) et être évaluées. Les approches innovantes comme celles utilisées dans le projet MUSE (labellisé PRSE 3 PACA) permettront d’apporter des informations importantes aux citoyens et aux instances.

Les sources de polluants

Les sources de pollution ou d’exposition susceptibles de concourir à l’altération de la santé des individus sont multiples.

Parmi les facteurs d’environnement susceptibles d’interagir avec la santé, certains sont d’origine naturelle, d’autres liés aux activités humaines.

Les expositions peuvent être aiguës (accidents), chroniques (micropollution), discontinues (eaux, aliments), ou continues et alternées (pollution atmosphérique ambiante ou à l’intérieur des locaux). Quant aux manifestations, de nature toxique, infectante ou allergisante, elles peuvent survenir à court, moyen ou long terme.

Les impacts de l’environnement sur la santé

La détermination des risques pour la santé nécessite de connaître cinq composants fondamentaux : la source de pollution, la nature et l’évolution des polluants, l’exposition, la dose et l’effet.

Seule la multidisciplinarité regroupant métrologistes, médecins, épidémiologistes, ingénieurs, biologistes, toxicologues, hygiénistes etc. permet d’appréhender au mieux l’impact sur la santé de l’homme des facteurs d’environnement.

De plus en plus d’études montrent un impact croissant de la dégradation de notre environnement sur le développement des maladies chroniques (cancer, diabète, troubles de la reproduction, obésité, troubles du développement cérébral…).

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), jusqu’à 20% des cancers sont d’origine environnementale.

L’exposition chronique à la pollution de l’air est à l’origine d’environ 48 000 décès prématurés par an en France. Le coût annuel sanitaire de cette pollution est estimé entre 68 et 97 milliards d’euros. Le coût annuel des perturbateurs endocriniens est évalué à plus de 150 milliards d’euros en Europe en termes de santé publique. Le bruit seul des transports représente en France un coût  sanitaire de plus de 11 milliards d’euros. Les nouvelles technologies (nanomatetriaux, biotechnologies, objets connectés) présentent des risques émergents sur lesquels les incertitudes scientifiques restent très importantes.

Environnement et santé : des relations souvent difficiles à mettre en évidence

La prise en considération du cumul des expositions et de leurs interactions est nécessaire pour mieux rendre compte de la réalité. La notion d’«exposome» correspond à « toutes les atteintes à la santé qui ne soient pas d’origine génétique et ce sur toute la durée de vie et en intégrant non seulement l’environnement mais aussi les causes psychologiques et socio – économiques ». Cela nécessite donc de tenir compte de la « fenêtre d’exposition » et des périodes de la vie où l’individu est davantage vulnérable. L’impact des pollutions chimiques sur la santé, en particulier encas d’expositions au cours de la période in utero est ainsi aujourd’hui largement reconnu. De manière plus générale, protéger les périodes de la grossesse et de la petite enfance face aux expositions environnementales apparaît comme une priorité.

Enfin, le changement climatique renforce l’impact de facteurs environnementaux sur la santé (épisodes de canicule, épisodes climatiques extrêmes, etc.) et fait apparaitre de nouvelles menaces sur notre territoire comme le déséquilibre des écosystèmes.

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De l’incertitude à la décision : La situation actuelle

Les relations santé et environnement sont et resteront complexes et le domaine de la santé environnementale est avant tout celui de l’incertitude ce qui ne signifie pas inaction.

En dehors des situations accidentelles, la mise en place de mesures de contrôle et de prévention dans les pays industrialisés a fait diminuer les problèmes de risque biologique ou toxique liés à des expositions à de fortes doses de contaminants.

La situation actuelle se caractérise avant tout par des niveaux d’exposition relativement faibles, chroniques et multiples.

En terme de stratégie nationale, elle est définie par le troisième Plan National Santé Environnement (PNSE 3 2015-2019) qui vise à réduire autant que possible et de façon la plus efficace les impacts des facteurs environnementaux sur la santé afin de permettre à chacun de vivre dans un environnement favorable à la santé.

Afin de répondre aux préoccupations locales et d’aborder des problématiques propres aux territoires, le PNSE est décliné dans l’ensemble des régions sous la forme de Plans Régionaux Santé Environnement (PRSE). Ces plans sont copilotés par l’Etat, l’Agence régionale de santé (ARS) et en général le Conseil régional. Ces organismes mènent différentes actions, labélisent et financent certains projets répondants aux objectifs du PRSE.

Ainsi le projet MUSE fait partie des projets labellisés PRSE 3 et bénéficie notamment de financement ARS et Conseil régional.

Concept of environmental conservation in the garden for children.